1. |
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Brûle raison brûle et dans la joie,
Brûle prison brûle, autour de moi
Brûle raison brûle et dans la joie
Brûle prison brûle, autour de moi
Qualifié d’anormal, à punir ou soigner,
Sur le boulevard se traîne
Une charrette de condamnés,
L’ordre a été donné d’arrêter tous les mendiants,
D’enfermer tous les pauvres
Et leur déraison qui s’étend,
On va entasser tout ça
Dans des dépôts de mendicité,
Enregistrer les noms
De ceux que l’on va abandonner,
Les ranger un par un dans le jardin des espèces,
De quel race est ce monstre ? Admirez l’animal
Brûle raison brûle et dans la joie,
Brûle prison brûle, autour de moi
Voici que vient l’été, la saison violente
Ô Soleil, il est temps, brûle raison ardente
Que faire de tout ce peuple marginal et déviant ?
Et comment faire passer
L’horreur pour un traitement ?
Comment désormais l’enchaîner différemment
À ses hontes, à ses fautes,
À de nouveaux châtiments ?
Peut-on le rendre utile ?
Au moins le rendre tendre ?
Peut-il coûter moins cher,
Peut-on le jeter à la mer ?
Brûle raison brûle et dans la joie,
Brûle prison brûle, autour de moi
Voici que vient l’été, la saison violente
Ô Soleil, il est temps, brûle raison ardente
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2. |
Elisez reclus !
02:48
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Joyeuse apocalypse, que pouvons-nous devenir ?
Tous à la fois des producteurs,
Des savants des artistes,
En mariant deux sorcières,
L’une noire, l’autre rouge,
Faisons les danser, transformons notre futur
Et dans le cœur des communes,
Glorieusement fédérées,
La mise en place enfin d’une sérieuse égalité
Il n’y aura plus d’héritage,
Il n’y aura plus de chantage,
Au collectif la terre et les moyens de produire,
À la réponse répressive, au théâtre parlementaire,
Multiplier nos liens, démultiplier les clubs,
Plus de fin de l’histoire,
Ni d’avant-garde, ni de parti,
et pour ceux qui adorent voter
Tant qu’à faire élisez Reclus !
Joyeuse apocalypse, que pouvons-nous devenir
En reprenant ce qui n’appartient
De fait à personne ?
En ne s’enfermant à aucun prix,
Et dans le vaste monde,
Créer des insolites alliances
Et des noces contre nature
Quel degré de violence ? Quel degré d’ouverture ?
Sur les courants alternatifs,
Assurer les branchements,
Quel degré de violence ? Quel degré d’ouverture ?
En jeu mettre son corps
Et dans la fuite chercher une arme
Il n’y aura plus d’héritage,
Il n’y aura que du partage,
Au collectif la terre et les moyens de produire,
À la réponse répressive, au théâtre parlementaire,
Plus rien à promettre, plus rien à revendiquer
Plus de fin de l’histoire,
Ni d’avant garde, ni de parti,
Élisez Reclus !
Il n’y aura plus d’héritages,
Il n’y aura que du partage,
Au collectif la terre et les moyens de produire,
À la réponse répressive, au théâtre parlementaire,
Plus rien à promettre, plus rien à revendiquer
Plus de fin de l’histoire,
Ni d’avant garde, ni de partis,
Élisez Reclus !
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3. |
Mère Chose
03:19
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Mère Chose,
Je vais encore vous emprunter votre machin
Ce soir c’est carnaval et c’est grâce à Total
Mère Chose,
Une grande fête s’approche et je m’y inviterais bien
On va bien s’amuser merci monsieur Bolloré
Mère Chose, tu sais,
Une révolution n’est l’oeuvre de personne
On est tombés par terre, c’est grâce à Lagardère
Mère Chose, tu sais,
Il n’y a plus rien au dessus de nous
Le nez dans le ruisseau, c’est la faute à...
Basta ! On y va ! La nuit on ne voit rien
Mais le jour on voit très bien
Basta ! Parce qu’on aime ça !
On n’y voit rien la nuit,
Mais le jour tout est permis
Mère Chose,
Je vais encore me servir de votre machin
Y’a ces messieurs qui chargent
Et c’est grâce à Lafarge
Mère Chose
On voudrait si possible ne plus être réprimés
After au comico et c’est grâce à Dassault
Mère Chose,
On voudrait s’il vous plait ne plus être désarmés
Ne plus être inspectés, ne plus être redressés,
Ne plus être déshonorés, ne plus être corrigés
Ne plus être exploités, ne plus être enregistrés
Basta ! On y va ! La nuit on ne voit rien
Mais le jour on voit très bien
Basta ! Parce qu’on aime ça !
On n’y voit rien la nuit,
Mais le jour tout est permis
Merci pour votre machin,
Merci pour cette fête sans fin,
Merci pour votre machin, je l’ai offert à quelqu’un,
Merci pour votre machin,
Merci pour cette fête sans fin,
Même endroit même heure demain,
Merci pour votre machin
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4. |
Désastre
01:33
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Dis-moi, monarque déguisé,
Dis-moi qui profite de l’effroi ?
Le peur se répand, nos liens se brisent
Et dans l’urgence siègent les rois
Dis-moi à qui profitent les crises ?
Et quelle plus value pour une tonne de traumas ?
Produis le mal qui nous paralyse
Et vends le remède qui nous guérira
Une même réponse aux cent visages
Se régale devant le carnage
Fais de nous ce que tu voudras
Ton autorité nous rassurera
Dis-moi à qui profitent les crises ?
Et quelle plus value pour une tonne de traumas ?
Produis le mal qui nous paralyse
Et vends le remède qui nous guérira
Vends-nous la peur,
Vends nous des tonnes de zombies à nos portes,
Entretiens le chaos et le choc,
Que grâce à toi nous ne manquions de rien
Vends-nous la mort,
Vends-nous à l’horizon le désastre,
Que les bottes qui résonnent sur l’asphalte,
Nous tranquillisent et l’on se soumettra
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5. |
Frantz Fanon (1925-1961)
02:20
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Comment ton empire m’oblige-t-il à me voir ?
Le bleu infernal de tes yeux me brûle le regard
Resterai-je, à jamais, ton éternel mendiant ?
Serai-je éternellement ton esclave ?
Nous coloniser, nous détruire, nous soumettre
Et construire l’inégalité des races
Vous remercier, vous servir, blanchir ma langue
Et rester à ma place
Comment ton empire m’oblige-t-il à me voir
Misérable militaire psychiatrie coloniale ?
Serai-je, pour toi, à peine un animal,
Inférieur, ridicule, infantile et malade ?
Nous coloniser, nous détruire, nous soumettre
Et construire l’inégalité des races
Vous remercier, vous servir, blanchir ma langue
Et rester à ma place
Est-il trop tôt ?
Est-il déjà trop tard ?
Force occupante,
Notre violence tu sais est issue de la tienne
Est-il trop tôt ?
Est-il déjà trop tard ?
Force humiliante,
Il nous reste le parfum d’une orange amère
Est-il trop tôt ?
Est-il déjà trop tard ?
Force aliénante,
Notre violence, tu sais, est issue de la tienne
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6. |
Adieu vieux continent
02:02
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Au loin s’évadent de jeunes milliardaires,
Sur des îles au soleil, dans les eaux tahitiennes
À l’heure de s’offrir ses propres frontières,
Sur des déserts liquides, loin de la pauvreté,
Bienvenue aux petits-fils de Milton,
Le chaos brûle dans leurs gênes, l’océan les apaise,
Adieu les pauvres et le Mare Liberum,
Adieu les lieux qui n’appartiennent à personne
Adieu vieux continent, fuir les faibles,
fuir la terre, déclencher le déluge
Adieu vieux continent, fuir les faibles,
fuir la terre, marchander les refuges
Des laboratoires dessinant le futur,
Des gardes-frontières pour leurs pays sur mesure,
Loin des terres, loin des taxes, loin des lois,
Une nouvelle élite pour ces nouveaux États
Adieu vieux continent, fuir les faibles,
fuir la terre déclencher le déluge
Adieu vieux continent, fuir les faibles,
fuir la terre, marchander les refuges
Fuyez les faibles en attendant le déluge, construisez vos îles, loin des taxes et des juges,
N’oubliez pas de faire croire qu’on vous chasse, devenez victimes pour justifier votre place
Fuyez la terre, et déclenchez le déluge, aux abysses les faibles, aux abysses leurs refuges,
Construisez vos arches qui flotteront sur le vide, jeunes milliardaires apatrides
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7. |
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Et dans tout ce désordre,
Ouais je me sens pas si mal
Je trouve belles les villes moches,
Les architectures bancales
Que se passe-t-il dans mon corps ?
J’suis amoureux d’un cafard
Qui me fait des grimaces
En se branlant dans son placard
Tout c’qu’est tordu, ouais tout c’qu’est sale,
Tout c’qui va pas me met en joie
Tout c’qu’est bien pas préparé,
Tout c’qu’est raté me fait rêver
Des fois faut un peu qu’j’range,
Pour pouvoir mettre le bordel
Avec mes bizarres potes,
Ouais tous les jours c’est Noël
On s’offre tout c’qui va pas,
Tout ce qui pousse de travers
Et face au mur du sens, vas-y mon frère accélère...
Tout c’qu’est tordu, ouais tout c’qu’est sale,
Tout c’qui va pas me met en joie
Tout c’qu’est bien pas préparé,
Tout c’qu’est raté me fait rêver
Tout c’qu’est raté, l’travail mal fait,
Tous les chaos me rendent barjo
Tout c’qu’est grotesque,
Tout c’qui a maladroitement chuté me fait vibrer
Et dans tout ce désordre,
Ouais je me sens pas si mal
Je trouve belles les villes moches,
Les architectures bancales
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8. |
Paris se repeuple
02:21
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Les rues sont libres ce soir
La place est libre et cette nuit
Vous craignez d’elle encore
De nouvelles convulsions.
Alors qui préviendra les reflux de l’incendie ?
Grimpez guides aveugles fuyez vers minuit
Voilà les quais ! Voilà les boulevards !
Le ménage est fait, le gardien est passé
Voilà les quais ! Voilà les boulevards !
Enfer au délinquant que sa paume a frôlé
Au diable, Paris se repeuple,
Vainqueurs misérables !
Soyez maudits sombres financiers !
Tragique carnaval,
Au diable, Paris se repeuple,
Vainqueurs misérables !
Soyez maudits, sombres héritiers
Sur vos marches effondrées
Les rues sont vides ce soir
La place est vide mais cette nuit
Vous tremblez du désaccord de toutes ces mélodies.
Qu’allons-nous lire demain au kiosque de la folle ?
Qui a volé encore la dernière étincelle ?
Voilà les quais ! Voilà les boulevards !
La tête et les deux seins jetés vers l’Avenir
Voilà les quais ! Voilà les boulevards
Où l’on peut entendre dans les bouches fracassées :
Au diable, Paris se repeuple,
Vainqueurs misérables !
Soyez maudits sombres financiers !
Tragique carnaval,
Au diable, Paris se repeuple,
Vainqueurs misérables !
Soyez maudits, sombres héritiers
Sur vos marches effondrées
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9. |
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Dans quels lieux ? Dans quelles personnes ?
Dans quels liens ? Dans quels programmes ?
Dans quels désirs se trouve-t-il ?
On nous dira que jamais il ne nous atteindra,
Mais dans chacun de nos corps, il est déjà là
Même plus besoin de nous enfermer
Dans quels lieux ?
Nous voilà tous des animaux prévisibles,
À jamais marqués au fer rouge
Par des milliards de machines
Quelles chaînes nous ont rendu inoffensifs ? Liberté ou contrôle complet ?
Bientôt même plus besoin de réponses répressives ? Liberté ou contrôle complet ?
Même plus besoin de nous enfermer
Dans quels lieux ?
Nous sommes tous des terroristes potentiels
À jamais marqués au fer rouge
Par des milliards de machines
Dans chaque nation, chaque contrôle d’identité,
Dès la naissance il n’attend rien pour t’étrangler,
Dans chaque famille, il avance à peine masqué,
Dès ton enfance il n’attend rien pour te dévorer
Dans quels isolements ? Dans quelles dépendances ? Dans quelles sciences
Et dans quelles lois se trouve-t-il ?
Dans quels commerces et dans quels trafics ?
Sur quels territoires a-t-il encore la mainmise ?
On nous dira qu’il est à l’extérieur,
Dans quels lieux ?
Le voilà en fait partout chez lui, dans quels liens ?
On nous dira qu’il s’est endormi dans un sommet lointain
Dans chaque règne, chaque contrôle d’identité,
Dès la naissance il n’attend rien pour t’étrangler,
Et l’on dira qu’il ne nous atteindra pas
Que plus jamais il ne reviendra
Qu’il ne passera pas, mais il est déjà là...
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10. |
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Comment sortir du colonialisme ?
La sociale est-elle un art en exil ?
Au bout du couloir près du radiateur,
Une trayeuse électrique riposte
Un Koala king du Mbalax,
Libère une naïve question
Dancehall massive et décalage horaire
Au cœur d’un forum africain
Venez tous ! Entrez, c’est ouvert !
L’équipe de nuit prend le micro
Sur Fréquence Paris Plurielle
Salle 101, fronde et mécano !
On a cru voir un mode d’emploi
En frontline sur un arc-en-ciel
On peut voir dans la table des matières,
Une inconsolable terre d’écoute,
Une star à l’affiche dans un quartier libre bougeant au son de la rumba
Sans rendez-vous dans la jungle des luttes,
La suite au prochain numéro
Party time sur les tambou kreyol,
Kon’lamby featuring Konstroy
Venez tous ! Entrez, c’est ouvert !
L’équipe de nuit prend le micro
Sur Fréquence Paris Plurielle
Du Capricorne un écho s’envole en Palestine et Aux Comores, danser sur des plaques tournantes
Venez tous entrez, c’est ouvert !
Comme un théâtre sans frontières
Venez tous entrez c’est ouvert,
Sur Fréquence Paris Plurielle.
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11. |
Les dyonisiennes
01:07
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J’adore les foules dyonisiennes,
Dans la ville quand les rues sont pleines
Toutes ces noces entre mille règnes
me chargent d’électricité
Tous les jours c’est le festival,
Des folies d’encre en rafales
Du stade Bauer aux Quatre Chemins
De la matière à plein nez !
Comme cette banlieue est belle,
Comme la richesse est décevante,
Comme cette banlieue est belle, comme les Quartiers bourgeois sont désespérants
J’adore tes humeurs dyonisiennes
Dans la foule quand la ville est pleine
Mais si un jour tu t’embourgeoises
continuerai-je de t’aimer ?
Ce sera fini les années folles
Tout l’monde chez soi, terminé l’bal,
Place au vide, place à une vie
Toute dématérialisée
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12. |
Agitations
02:30
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Comme lui, comme vous, comme toi
Je n’entends plus rien dans ce vacalme,
On n’est plus à une prison près
À quand la prochaine douche froide ?
On t’a volé ta bicyclette
Encore sûrement un coup des Roms
Il manque des milliards dans la caisse
Encore encore un coup des Grecs
Comme lui, comme toi,
J’admire le paranorama
Va-t-on désirer les fascismes ?
Et un par un sortir les armes ?
Va-t-on tirer sur l’ambulance ?
Va-t-on filmer dans tous les sens ?
Quand l’horreur dans la caméra s’invite
Quand ton point de vue se prend pour un point de mire
Spectateur, que penses-tu de tout ça ?
Es-tu le premier responsable,
N’y a-t-il qu’un pourcent de coupables ?
Auditeur, que penses-tu de tout ça ?
Est-ce la guitare qui va trop vite
Ou le texte qui manque de rimes ?
Comme lui, comme vous, comme toi,
Je n’entends plus rien dans ce vacalme
À quand le prochain électrochoc ?
Et comment desserrer l’étreinte ?
On a tiré sur l’ambulance
On a filmé dans tous les sens
Quand l’angoisse dans la caméra s’invite
Quand la vie n’en finit pas de mourir
Quand la fureur dans la caméra s’invite
Quand nos points de vue se prennent pour des points de mire
Spectateur, que penses-tu de tout ça ?
Es-tu le premier responsable,
N’y a-t-il qu’un pourcent de coupables ?
Auditeur, que penses-tu de tout ça ?
Est-ce la batterie qui va trop vite
Ou bien le texte qui te déprime ?
Spectateur, que penses-tu de tout ça ?
Es-tu le premier responsable,
N’y a-t-il qu’un pourcent de coupables ?
Auditeur que penses-tu de tout ça ?
Est ce la musique qui va trop vite ou le texte qui manque de rimes ?
Spectateur, que penses-tu de tout ça ?
Es-tu le dernier responsable,
Es-tu le dernier des coupables ?
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13. |
06 72 43 58 15
01:27
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Aie, aie, aie, aie, aie, aie, aie, aie, aie, aie, aie, aie
S’il y a un refrain qu’t’aimes pas,
Si le mixage est pourri,
Si comme d’hab on comprend rien,
Appelle si t’as besoin
Même juste pour parler
Ou pour laisser un p’tit message
Au 06 72 43 58 15
Oué, oué, oué, oué, oué, oué, oué, oué, oué, oué, oué, oué, oué
Un chouette film que t’aurais vu,
Un super petit bouquin,
Un collectif super cool, ça nous intéresse bien
Tu peux aussi appeler pour dire n’importe quoi,
Sur notre petit forfait à deux euros par mois
Même juste pour gueuler,
Pour laisser un gros message
Au 06 72 43 58 15
Et si t’as une merde juridique
Ou un problème administratif,
Si tu laisses ton courriel,
On peut te passer une liste
D’organisations sympas et d’écrivains publics
Qui te fileront un coup de main,
Qui font ça très très bien
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14. |
Aurélia
02:33
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Aurelia tous ces souvenirs ne sont pas les miens
À la tombée du soleil, un autre me retient
Aurelia, le soir je suis les yeux
De tous ceux que je regarde
Aurelia, la nuit j’ai le visage
Des étoiles que je croise
Les gardiens m’attachent encore
Et me surveillent,
La salle des entraves, classe, pleure,
Menace et me réveille
Aurelia, celui arrêté la même nuit que moi,
Qui est-il ? Me double t-il ?
Que veut-il faire de toi ?
Va-t-il profiter encore de tes erreurs Aurelia ?
Va-t-il réduire au silence ta divine comédie, Aurelia ?
Les gardiens m’attachent
Encore et me surveillent,
La salle des entraves, classe, pleure,
menace et me réveille dans un lieu sans raison,
Les gardiens m’attachent
Encore et me surveillent,
La salle des entraves, classe, pleure,
menace, me vole et me réveille
Ni seul, ni avec les autres, nulle part Aurelia
Ni avec toi, ni sans toi,
Les murs se dressent et tu n’es plus à moi
Ni ici, ni ailleurs,
N’aura lieu la cérémonie d’Aurelia
Ni ici, ni ailleurs,
Ne se trouvera le tombeau d’Aurelia
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15. |
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Amateurs de voies illégales,
Plusieurs appels depuis les marges,
Débordent tous les chantages,
Refusent l’esclavage
Est-ce la folie qui vous parle
Ou des voleurs qui nous entraînent
Vers des paroles qui se libèrent,
Des désirs qui s’embrasent
Et nous voilà troublés
De quoi sommes-nous les produits ?
Et nous voilà troublés
Quelles sont ces forces qui nous épuisent ?
Nous sommes tous des marginaux,
Des prisonniers, des toxs, des aliénés, des clodos,
Nous sommes tous des marginaux,
Avec en nous toute cette vie qui chante mille refrains
Sais-tu de quoi sommes-nous capables ?
Mais de quoi te sens tu coupable ?
100 000 polices nous désarment
Et nos désirs enragent
Tout le monde ment et se cache,
Tous de secrets délinquants
Et nous ne prenons le droit que de nous taire, Tous damnés de la terre
Et nous voilà soupçonnés
De diminuer notre puissance
Et nous voilà soupçonnés
D’organiser notre ignorance
Nous sommes tous des marginaux,
Des prisonniers, des toxs, des aliénés, des clodos,
Nous sommes tous des marginaux,
Avec en nous toute cette vie qui chante mille refrains
Nous sommes tous des marginaux,
Tous en redressement, tous des anormaux,
Nous sommes tous des marginaux,
Tous en isolement, rien que des animaux,
Tous des menaces, tous des toxicos,
Tous des clandestins, rien que des numéros
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