1. |
Intro
01:58
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Parfois j’écris ce qui s’apparente à des pleurs à mes cris
Je décris ce que je vois, je critique le moi que je décrie
Sauf mon ignorance certaine, je ne suis certain de rien
Mais ma détresse, celle du monde, monde auquel j’appartiens
Ne fait plus aucun doute, ne fait pas plus de bruit
Qu’une défaite sans déroute, qu’une misère sans vie
Ça passera surement pour de l’insolence,
Mais je me jure qu’il vaut mieux ça
Vaut mieux ça que mourir en silence
Vivre sans résilience.
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2. |
24 noeuds
03:14
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Plus d’équipage à bord de ce rafiot vieillissant de mal en pis
(Tout le monde a foutu le camp)
Sur le déclin depuis la naissance, le temps qui passe n’est pas complice
(Ce naufrage prend son temps)
Seulement vêtu de ma vétusté qui gagne plus de terrain
Plus cœur serré que corsaire
J’apprends la nouvelle au compte-goutte,
Troquant le peu d’espoir qu’il me reste contre des doutes
Quel âge est raisonnable pour arrêter de vieillir?
Quelle page faut-il tourner avant de pouvoir l’ouvrir?
Certains parleront de mûrir, feront des allusions au bon vin
(Chacun meurt à son rythme)
Pour moi il manque une lettre O combien nécessaire à la fin
(Cardiaque, euthanasique)
Essoufflé par cette croisière qui ne s’amuse plus depuis des lustres
Je n’ose envisager le luxe d’espérer la longévité
Je réfléchis à court terme, le moyen ou le long j’évite
À quel âge devient-il acceptable de s’affaiblir?
Dans quelle marge peut-on momentanément s’épanouir?
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3. |
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L’amour continuera d’exister sous sa plus belle forme
Plus besoin de faire semblant, faire semblant d’être humain
Quand l’heureux ne sera plus la norme, il restera p’tetre un peu de place
Pour les acariens, de l’air pour les martiens
On jette nos chauffages par les fenêtres
Les déchets à plein régime et la porte grande ouverte
Quand est-ce qu’on se défenestre
On manquera à personne
L’éclairage public en plein jour, pourquoi pas si seulement ça pouvait au moins
Éclairer nos lanternes
Ça marche au pas et à quel prix, un pas de clerc pour habitude
Histoire d’y voir un peu moins clair
On a explosé les compteurs, érigé les centrales
Allons nous coucher pour toujours
Il est l’heure de notre dernier râle
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4. |
38°5
03:35
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Quel enfer, moi qui croyais avoir tout vu, des enfants qui fument et des retraités qui dorment dans la rue
Quel envers du décor est-ce que j’ai trop bu
La misère encore et les corps esquintés font la une
Maintenant que ma réalité dépasse la fiction
Je ne fantasme plus j’ai plus besoin d’être bercé d’illusions
De jolis ornements, pour que les morts ne manquent, pour quand les mots me manquent
Parodie dramatique, ou comédie tragique
Quel rythme infernal où tout bat trop vite
Même les coeurs ne suivent plus, les syncopes se multiplient et les pertes s’accentuent
Pas de miracle en vue, personne ne pourra relever les défis si tard
Le compte est bon à jeter, le prévisionnel est déjà déficitaire
Depuis toujours on creuse nos tombes plus vite et plus profond
Comme une course où la ligne d’arrivée est notre dernière abdication
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5. |
Lettre de démotivation
03:14
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C’est avec enthousiasme non dissimulé que je vous écris cette lettre
Dans le but de vous faire part de mon semblant d’ambition peu stimulé
Quant à rejoindre l’équipe ou devrais-je dire la horde
De ceux qui s’entretuent mais ne jurent que par l’ordre
Je serai ravi d’pas mettre à votre disposition mon manque de productivité
Je suis désolé d’admettre que ma vision des choses
N’incluent pas de maitres ni de gens qu’on oppose alors
Notre incompatibilité n’est que le début de ma volonté
J’préfère gagner du temps et perdre en efficacité
Pas de regain d’élan, pas de gain tout court dans cette machine à sous, à soudoyer, à subordonner
Mais expliquez moi les raisons qu’ils invoquent
Et démontrez leur les dégâts et les drames qu’ils provoquent
Car j’ai beau faire preuve de patience,
Un bras de fer contre un bras plein de carences, c’est un combat que je ne gagnerai pas
Mais le débat est rude, ma volonté est nulle
Je me débat parfois pour faire valoir mes droits,
Mais mon attitude ne leur plait toujours pas,
Est-ce que se débattre, en quelque sorte c’est vivre?
Je crois qu’on est plus proche de la survie, sans assurance vie,
En manque d’assurance je vise mais j’en ai les mains qui tremblent
Puisque je sais que je raterai la cible
Et j’aimerai qu’on leur dise qu’on a pas fini de penser ça,
Qu’on aura jamais fini de panser les plaies que le temps nous laissera
Et j’aimerai qu’on leur dise qu’on les brandira comme des preuves
Comme autant d’arguments qu’il faudra,
Qu’à chaque fois qu’ils réclament plus d’implications,
Qu’ils n’espèrent rien de plus que la marche arrière comme seule solution
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6. |
Aujourd'hui je cours
01:55
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Aujourd’hui je cours après je ne sais quoi
Je poursuis un rêve un cauchemar
Un mélange de tout ça
Content dans l’ivresse
Comptant mes faux pas
Constant dans la perte de vitesse, on ne se refait pas
Aujourd’hui je cours, et sans prétention,
Plus proche du Pôle-emploi que de la pôle position
Je mets plus d’énergie à ralentir le pas
Je n’ai plus le choix que d’admettre que le train partira sans moi
Je fractionne mon allure, je modère mon rythme
À cœur défaillant rien n’est possible
Seule chose dont je suis sûr, c’est plus une énigme
Une victoire ne sera jamais plausible
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7. |
Elle
03:10
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Elle était pas du genre à se laisser faire
Démarche assurée regard accusateur
Elle connait pas la peur
Droite dans ses docs et plus à gauche que les blocs
C’est sur plus fidèle à ses clopes qu’à sa bande de potes
Et si l’occasion se pointe,
Elle hésitera jamais à se servir de ses mains
Mais toujours en forme de poings
Personne ne lui dictera son futur et ses amours avec un grand A
Championne de l’objection et du débat
Elle entend bien mais parfois fait semblant d’être là
Et quand le soleil se couche ou se lève
Elle fête ça en portant sa pinte aux lèvres
Reflet de sa “vie décadente”
D’être au chômage depuis bientôt 20 ans, d’être corvéable pour le gouvernement
Elle se trouve toujours dans l’attente
De la revalorisation de ses droits alors qu’elle redoublait ses classes mais pas ses efforts
Personne ne lui dictera son futur et ses amours avec un grand A
Championne pour collectionner les ébats
Elle entend bien n’en faire qu’à sa tête et on en reste là.
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8. |
Précaire et révocable
03:32
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J’ai pas de crédit auto j’ai vendu ma bagnole
Quand certains partent à point je reste sur le quai du métro
Confort aléatoire surtout quand c’est l’hiver
Il fait plus froid chez moi que dans les yeux d’un gangster.
Vagabond passager, pas sage et clandestin
J’préfère serrer les dents quand le mois touche à la fin
D’une histoire comme la nôtre car même si c’est dommage
On ne blâmera personne pour ce commun naufrage
Bonheur imaginaire, à tâtons et précaire
C’est pas d’argent dont je manque c’est de paroles
Tellement les mots s’évadent avant d’être prisonniers
D’une page un peu noire mais sincère
Constamment sur le fil du rasoir je table sur l’incertain le doute
Une maladresse habile
Si tu veux être sûr de rien j'pourrai te conseiller
Si tu cherches un soutien j'pourrai t’faire un croche-pied
Merci aux proprios de bien vouloir m’octroyer le droit d’accéder à leur bonté révocable
Contre un demi salaire, une piaule mal isolée
Vivement le cimetière pour l’égalité véritable
Précaire et révocable
Pris au piège mais en cavale
Les poches pleines de vide comme ton regard
Je reste figé mais fuyant vers un avenir aussi lointain qu’il n’a rien de radieux
Avec comme objectif d’aller au bout des choses
Je me retrouve à côtoyer celui du rouleau
Mais quand vient l’heure d’explorer, d’partir faire un tour
Je suis le plus chanceux du monde d’vous avoir tout autour
Fragile inconsolable
À la fois victime et coupable
D’une main j’me passe les menottes et de l’autre j’ouvre la cellule
Et j’attends mon propre crépuscule
C’est dire si j’me sens minuscule.
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9. |
Emballement juvénile
03:21
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A cette époque j’avais encore un idéal féminin, sur lequel reposaient certains critères
Assez naïf pour croire qu’une personne puisse y répondre et me plaire
À ce stade là, plus qu’un idéal, je dirai un fantasme, un mirage ou même une chimère
Que je classais au même plan qu’avoir des poils des potes ou des préliminaires
Autant dire, que la veille de ce jour n’était pas prévue pour le lendemain
Belle aubaine quand finalement le résultat de ces pronostics s’est avéré encourageant
Et le sentiment de toucher du doigt un objectif lointain se rapprochait doucement
Non je ne parle pas de caresses préalables il était trop tôt, bien incapable moi j’étais content
D’adresser la parole à celle qui collait à la candidature
C’était que le début d’une histoire d’amour, une histoire d’amour miniature
Quelle déception d’apercevoir ce bout de tissu de couleur noire
La désillusion fut au moins aussi grande que mes espérances
À trop vouloir anticiper, prévoir, la déception n’arrive jamais très tard
Quand un soir de vacances elle arborait fièrement son tee-shirt
Evanescence.
À cette époque j’avais encore un idéal de musique sur lequel reposaient beaucoup trop de critères
Assez naïf pour croire qu’une poignée de groupes puissent y répondre et m’plaire
Oui je parle de punk mais finalement, se laisser surprendre n’est-il pas plus réjouissant ?
Probablement mais à 13 ans moi je trouvais ça juste flippant
Surtout quand il s’agissait d’un groupe où le batteur joue avec des gants.
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10. |
Bouteilles communicantes
03:38
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Tiraillé entre le pas et le trop, entre le vrai et le faux
Comme l’impression d’avoir les pieds au bord d’un gouffre,
D’un précipice dans lequel tout le monde s’engouffre
En manque d’existence excitante, de mort insignifiante
Et puisqu’une vie ne nous suffira pas à combler le vide à remplir le néant
Et puisqu’un libre arbitre arbitrera un match où les joueurs sont d’office perdants.
Superficialité absolue, authenticité relative
Le désespoir constant, la plénitude du vide
L’épicurisme brandit comme un trophée
M’attendez pas pour la victoire j’ai déclaré forfait.
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GUERILLA ASSO Paris, France
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