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La cours des grands

by Intenable

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1.
Monaversionpourmoi me balance dans son ombre, Me pousse au bafouillement, pose du sang sur mes ongles, Monaversionpourmoi, me barre toute perspective, Arrache mes derniers lambeaux d’estime. Monaversionpourpourmoi, c’est tous mes retranchements, Mes absences de victoires et tous mes doutes le soir, Un tremblement de lèvre, un geste gauche, Une parole arrogante et les mains dans les poches. C’est mon garde-fou je parle d’elle dans toute mes chansons, Si je m’idolâtrais, je me détesterais de toute façon, Je l’enlace aussi fort que je peux, tant que je peux, Mon aversion, Monaversionpourmoi. Déstructurée Monaversionpourmoi, Imprévisible, étouffante, oppressante, sanglante. Sur ces couplets je l’emmerde Monaversionpourmoi Sur ces couplets, mais dans mes refrains… Mon aversion pour moi, Monaversionpourmoi
2.
La seule qui m’écoute sans malaise, sans que je vire à l’écarlate, Avec qui on parle pas de compte épargne, de bague de fiançailles. La seule qui console quand on se retrouve à deux, Celle qui donne du sens et qui prend pas trop de place dans le pieu. La seule toujours là et y a qu’avec toi que je me sens bien À t’appeler par ton prénom féminin. Je finirai dans tes bras comme d’ailleurs ceux qui évitent ton chemin, Et de prononcer ton prénom féminin, Ma solitude, ma douce solitude. Je t’aime bien parce que t’es pas trop prude, pas trop artificielle, Quand on partage des sourires et des jeux sexuels. Et si on s’emmerde, et si on se sent seuls, On écrit des chansons tristes, on fait des enfants virtuels. Un poème malhabile, une ode sans prétention, Un remerciement fébrile qui porte ton nom, Je sais que ton visage fait peur, que parfois tu donnes la mort, et moi, J’écris des éloges en hommage à ton prénom féminin.
3.
Ils disaient que j’écrivais de travers, que je pensais à l’envers, Ils m’ont toujours dit que j’irai pas loin. Ils disaient que j’avais pas d’avenir, une carrière de raté au pire, Et que c’est la seule qui m’irait bien. Ils m’ont dit que je devais grandir, construire, épargner, J’ai écrit, puis raturé. Et le jeune cadre dynamique qui sommeille en moi Est dans le coltar depuis des années. Ils m’ont dit d’être prévoyant, de faire mes comptes et mes bilans De remplir mes papiers à temps, J’habite chez une pote en ce moment, j’ai pas d’assurance, pas d’argent, De l’ambition, mais pas de talent. Ils m’ont dit que je devais grandir, m’appliquer, faire de mon mieux Pour devenir quelqu’un Et le jeune cadre dynamique qui sommeille en moi Préfère remettre ça à demain ! Ils m’ont dit que je pouvais plus redescendre, coincé à dix mille pieds, Que c’était incurable. Que je rentrerai pas sur l’organigramme, manque de sourires forcés, Un comportement trop instable. Ils m’ont dit que je devais grandir, penser au futur, J’ai fait des fautes et des ratures. Et le jeune cadre dynamique qui sommeille en moi S’est tiré une balle à coup sûr.
4.
Bonne excuse 02:25
Le prétexte facile, j’ai touché le fond de mon inconscience, Le baroud d’honneur de ma crise d’adolescence. (Ma folie comme excuse) Des nuits blanches comme les murs, des pilules de toutes les couleurs, Une camisole, et puis compter les heures. (Ma folie comme excuse) L’argument le plus docile, le plus docile. Ma folie comme bonne excuse, ma folie n’excuse rien, Je me cache derrière un bon à rien que je ne suis pas. Comme un poison qu’on m’infuse, qui me fait du bien, Ma folie comme bonne excuse, ma folie m’excusera. Personne peut plus rien me dire, c’est elle qui leur répond Je marche, pas je cours dans ma fuite en avant. (Ma folie comme excuse) En attendant ma fin, j’aurais au moins trouvé le moyen Pour qu’on me pardonne de tout Qu’on me pardonne de tout L’argument le plus docile, c’est pas un manque de confiance, Pas la peur de faillir. L’argument le plus docile, c’est pas que j’ai peur du vide non, C’est juste que je suis fou.
5.
4024! 03:12
L’histoire d’un gosse qui passe tout son temps à courir, La bouche toujours pleine de bons prétextes pour fuir, Des pansements sur ses genoux pour masquer les blessures, Dans son cartable, un carnet de notes pour se souvenir. Indépendant mais jamais seul, La routine est un linceul. Il est pas près de rentrer chez lui, La cour des grands fait pas envie. La cour des grands fait pas envie, un peu trop prétentieuse Et le temps ponctué de sonneries en guise de berceuses. Il a préféré se barrer loin, candeur sur le dos, Sans heure et autre fardeau. Je voudrais être à sa place dans cette grande cour de récréation. Je voudrais tellement être à se place, jouer, trébucher sans faire attention.
6.
Rien ne va plus quand tout va bien, Toujours plus dur de s’esclaffer Que de dénigrer son bonheur un verre à la main. Une fois « oui » et deux fois « oui », Mais quand les passions s’épuisent Plus de place pour les gosses dans l’équation. Est ce qu'on restera amis ou des divorcés en sursis ? L’eau fraîche et l’eau de rose sont des leurres qui sapent le moral. Est ce qu'on finira ensemble, quitte à se détester à vie ? L’eau fraîche et l’eau de rose sont des leurres qui cassent la morale. Pas question de ressembler à nos parents, Les ruptures donnent que des morceaux Éparpillés, écorchés, en lambeaux. On fera pas les mêmes conneries que nos parents, Des demi-frères, demi-moi-mêmes, Et puis des tiers de quarts de moitiés d'abandons. Quand l’eau fraîche et l’eau de rose se tarissent, Et que les deux parties se bannissent, Qu'est-ce qu'il reste ? qu’est-ce qu’il reste ?
7.
Daniel est de ces réactionnaires solitaire, Célibataire d’une cinquantaine d'hivers. Il a choisi instituteur, ça lui allait bien, Mélange d’instabilité, de mauvais tuteur, il passe pour un saint. Il décoche des beignes sur les joues roses de ses élèves, La fureur dans ses veines ruisselle comme une mauvaise sève. C’est clair que c’est facile comme défouloir, Obéissance et peur d’ouvrir sa gueule, ça fait ses devoirs. Dans les poches de Daniel D., Les deux premiers rôles pour leurs cauchemars, Dans les poches de Daniel D., Daniel D.. Ah, sa nostalgie des coups de règles sur les doigts ! L’uniforme ferait pas de mal à ces branleurs pour marcher droit. Quelques insultes, quelques humiliations pour exulter, Pour cracher sa colère empreinte de cicatrices du passé. Ce que n'avait pas prévu le héros de l'histoire, C’était de laisser des souvenirs trop lourds dans une âme fragile, Ce qu’il n’avait pas prévu, ce pluvieux dimanche soir, A l’épilogue d’une belle carrière de bourreau agile, C’était bien de revoir un de ses anciens garnements Désireux de se venger des premiers rôles de ses cauchemars, Lui sectionnant l’un après l’autre pour que maintenant Dans les poches de Daniel D. il n’y ait plus rien Dans les poches de Daniel D., il n’y a plus rien.
8.
Je préférais quand y avais moins De mascara sur tes yeux au beurre noir. Sous tes ongles, moins de ma peau Et de bracelets sur nos bleus. Des marques de jalousie en fractures dans nos corps, Comme des témoignages. Et notre silence absurde qui protège nos remords, Est-ce que ce ne sera qu’un passage ? On s’enchaine à peine capitale, C’est notre peine capitale, C’est notre peine capitale. Aucune parole, « c’était la dernière fois », Juste pour avoir moins mal, C’est notre peine capitale. Abimer nos portraits, cracher sur notre tableau, Comme Dorian Gray sur son ego. Le lacérer puis se serrer, l’abhorrer, se saborder. Le salir malgré nous, le ternir jusqu’à nos pires regrets. « On s’enchaîne à peine capitale, à peine capitale. » Notre épitaphe gravée comme nos sept vertus capitales.
9.
Couvre feu 02:55
Ce soir, je retournerai ma veste en souriant sur les photos, Arborant mes trahisons. (J’assumerai tous mes parjures) Ce soir, je commanderai des génocides à distance Pour augmenter l’inflation et mes chances. Le couvre-feu étouffe nos valeurs, écrit nos pages noires. Le couvre-feu attise nos peurs, nous empêche de voir. Ce soir, je ne serai plus qu’un titre, un diplôme, quelques médailles, Vague à l’âme la plus sale. (L’esprit le plus corrompu) Un corps que je bafouerai sans cesse et toujours plus De vice à m’injecter dans les veines.
10.
A.B.N.W. 03:05
Regarde ce gamin qui grimace de naïveté, tu voudrais faire pareil. Lui n’a pas d’ambitions qui s’écroulent, toutes ces désillusions, Ce matin tu te lèves encore sur des accords mineurs. Lui n’enfouit pas ses problèmes, toi tu dors pas la nuit tellement ta tête en est pleine, Entre tes potes et tes parents que tu sais pas aimer proprement, Entre tes 40 heures d’ennui hebdomadaires. On vit dans une triste complainte, Pas d’accords majeurs dans nos craintes, Qu’on fait passer pour désaccords, désaccords mineurs, Pas d’accords majeurs dans nos plaintes. Et ta place entre ceux qui vivent dans leurs livres saints, ceux dans leur amour sale, Ceux qui ne vivent qu’à travers leurs bagnoles, ceux qui ne baisent plus leurs femmes Et ceux qui figurent à plein temps, attendant leur premier rôle. Nos vies ressemblent à des chansons tristes qu’on entonne ivre mort un samedi soir, On n’est plus spectateurs mais acteurs d’un mauvais scénario, On nait, on vit, on meurt sur des accords mineurs.
11.
Et voilà, je dépose mes confessions, Mes envies en déclin et je lave nos draps sales. Les remords qui rongent notre lit morose, Premier refuge d’un faux bonheur conjugal. On s’y sentait bien, y faisait jamais froid Pour rien on aurait donné place. Le rêve de satin sous une couverture d’oppression S’emmerde au fond d’une impasse. Et voilà je dépose mes confessions, Ma fidélité par la même occasion. Quelques regrets c’est vrai, je m’en cache pas, Je me dis que c’est temporaire, que ça durera pas. Mais ce qu’il est devenu détestable, Il était tellement confortable Regarde comme on conjugue mal, trop sûr de soi, Vois où ça nous mène au final. Voilà mes dernières, ultimes confessions, Les seules tâches qui restent sont des larmes sur l’oreiller. Que de la lassitude à l'horizon, Trop-plein d’habitude, désir ankylosé. Un midi-quatorze, un cinq à sept Rempliront les trous de mon planning affectif. La tête enfoncée dans le sable, une trahison bien faite, Pour une descente aux enfers effective.
12.
Fin 02:23
On regarde trop derrière, Tu pleures ta nostalgie des classiques remplis de poussière. C’était mieux avant ? Notre culture délétère ? Y suffirait que tu regardes ailleurs pour la faire taire. Il n’y a pas de fin ! Parce que tout reste à faire encore, Parce qu’ils ne sont qu’à l’aurore. Une vision prétentieuse, Peut-être qu’ils ont de l’art entre les mains qui reste en veilleuse. Peut-être qu’ils n’osent pas. Et si t’arrêtais de clamer que leur culture, six pieds sous terre est trop paresseuse. Il n’y a pas de fin ! Parce qu’être fataliste te rassure, Chaque heure, un crépuscule.
13.
Outro 03:39
Un peu lassé, un peu largué, un peu d’orgueil. Un peu d’humour, vraiment navré, plus ou moins seul. Un peu nostalgique, un peu tragique, plus ou moins l’envie de se barrer, Un peu trop tard, parfois l’espoir laissé sur le seuil.

about

INTENABLE ne perd pas de temps : un an à peine après la formation du groupe voila déjà leur premier album ! Formé de membres de Nina'School et de The Helltons ces trois bordelais nous assènent un punk rock en français, moderne et abouti. On se prend en pleine poire l'expérience et la détermination des gaillards ! Restant sans trop de surprise dans la veine de Nina'School le trio prend des risques et brouille tout de même les pistes : envolées pop audacieuses, chansons plus longues, petites notes de piano bien senties, textes plus personnels chargés de problématiques adultes et sincères…

credits

released November 26, 2012

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GUERILLA ASSO Paris, France

DIY FRENCH PUNK LABEL, GIGS & DISTRO

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